Paris : La Défense défie la crise avec des projets immobiliers innovants

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En plein cœur des turbulences économiques, Paris La Défense montre qu’elle ne compte pas se laisser abattre : au Mipim de Cannes, véritable carrefour international de l’immobilier, l’établissement a levé le voile sur deux ambitieux projets immobiliers à faible empreinte carbone. Ces initiatives, qui prônent une mixité d’usages, sont destinées à revitaliser le plus grand quartier d’affaires d’Europe. Décryptage !

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Paris La Défense fait le show à Cannes avec ses projets avant-gardistes

Au Mipim de Cannes, rendez-vous incontournable de l’immobilier mondial, Paris La Défense a su tirer son épingle du jeu, et pour cause. En parallèle des annonces du ministre du Logement sur la relance de la production de logements, l’établissement a présenté deux projets novateurs, fruits d’une sélection rigoureuse parmi de nombreuses initiatives urbaines lancées en 2022. Ce qui distingue lesdits projets ? Leur approche écologique et leur conception pensée pour répondre aux attentes des nouvelles générations à La Défense. Pierre-Yves Guice, le directeur général de Paris La Défense, a profité de cette vitrine internationale pour affirmer : « C’est l’occasion de démontrer que nous avons compris l’impératif de concevoir des projets adaptés à cette nouvelle génération à La Défense ».

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Paris La Défense mise sur la mixité et la durabilité pour son futur architectural

Juste à l’ombre de l’iconique Arche, Paris La Défense est en train de poser les jalons d’un futur qui marie audace et responsabilité environnementale. En première ligne, un projet mené par Linkcity et Crédit Agricole Immobilier (1) qui va sortir de terre trois bâtiments, dont une tour impressionnante de près de 90 mètres, annoncée comme le premier gratte-ciel bas carbone en France. Un véritable coup de poker architectural qui devrait changer le visage du quartier d’ici 2031. Un peu plus loin, aux portes du quartier d’affaires, à Puteaux, le promoteur Quartus travaille sur un projet de quatre immeubles (2), dont deux sont destinés aux logements, et deux autres à des usages flexibles, réversibles, prêts à répondre aux exigences futures. Ce projet, prévu pour s’achever entre 2030 et 2031, est un hymne à une « La Défense » nouvelle génération, où bureaux, commerces et résidences cohabiteront harmonieusement, y compris pour les étudiants. Car si une chose est bien certaine, c’est que Paris et le Grand Paris ont un besoin criant de logements. Et malgré la crise, les promoteurs continuent de répondre à l’appel : Diagonale à Montreuil avec Villa 32, Cibex au Blanc-Mesnil avec Résidence 7e Art, Bouygues Immo à Neuilly avec Ikigaï, LNC à Stains avec Les Terrasses Renelle, Pierre Etoile à Antony avec Résidence Rooftop, Pitch à Pantin avec Nymphea… les projets ne manquent pas !

Et pourtant, Paris serait-elle devenue la capitale de la pénurie de logements ?

Paris serait-elle devenue une ville de pied à terre ? Tout semble indiquer que si. Entre les difficultés d’accès au crédit et la hausse des taux d’emprunt, la capitale voit son nombre de logements locatifs fondre comme neige au soleil. Si Paris comptait 600 000 logements locatifs il y a trente ans, et même un million juste après-guerre, aujourd’hui, elle n’en propose plus que 350 000 ! Barbara Gomes, conseillère déléguée en charge de l’encadrement des loyers et de la protection des locataires, tire la sonnette d’alarme : « C’est compliqué depuis des années mais là, on a atteint un degré de crise jamais vu ». La cause ? Une explosion du nombre de logements inoccupés, exacerbée par une augmentation des résidences secondaires. Un rapport de l’Atelier parisien de l’urbanisme, publié en décembre 2023 (3), révèle que près d’un logement sur cinq à Paris est inoccupé, avec une proportion de résidences secondaires et occasionnelles atteignant aujourd’hui 9,6 % du parc immobilier parisien.

Face à cette crise, certains experts proposent une mesure radicale : multiplier par deux ou trois la taxe sur les logements vacants et sur la taxe d’habitation des résidences secondaires. Son objectif ? Libérer 100 000 logements pour respirer un peu dans cette ville qui se transforme peu à peu en un grand hôtel occasionnel.

 

Source :
(1) https://www.linkcity.com/wp-content/uploads/2024/03/CP_PLD_DemiLune_MIPIM.pdf
(2) https://www.defense-92.fr/projets/appel-a-projets-empreintes-quartus-remporte-le-site-liberte-avec-ses-immeubles-bas-carbone-reversibles-79091

(3) https://www.apur.org/fr/nos-travaux/logements-inoccupes-paris-lieux-mise-perspective-historique-leviers-action-publique

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